L’école élémentaire Alioune Kebe de Diamalaye-Bayal est devenue le réservoir des eaux usées du quartier. Ces dernières, versées par les familles issues de la localité, sont susceptibles de porter préjudice aux potaches avec leurs conséquences sanitaires.
L’école élémentaire Alioune Kebe, devenue fonctionnelle il y a moins de cinq ans, est confrontée à un problème lié à l’assainissement. Les habitants du quartier déversent chaque jour des eaux et ordures aux alentours de l’école, au niveau du canal occasionnant beaucoup de dégâts.
« Ces eaux usées viennent des maisons du quartier Diamalaye. Ce canal est destiné à l’évacuation des eaux de pluie et non des eaux usées accompagnées d’ordures de toutes sortes », a expliqué Tidiane Diop, acteur culturel communautaire.
Après les inondations des années 2005, plus de 40 maisons avaient été recensées par les autorités locales. L’objectif était de déloger les victimes aux autres sites disponibles. Grâce au projet vivre avec l’eau, seule une vingtaine de propriétaires ont dû quitter message lieux. Les autres ont préféré rester suite à l’amélioration de la situation.
C’est après la mise en place des infrastructures destinées à évacuer les eaux que les autorités ont décidé de construire une école à la place des habitations qui étaient victimes d’inondations. Elles voulaient répondre à l’augmentation de la demande d’éducation des populations et limiter les déplacements des enfants vers d’autres quartiers de la commune.
Construite dans une zone inondable, l’infrastructure est aujourd’hui victime du mauvais comportement des citoyens et du manque d’assainissement.
Le Directeur de l’école qui a hérité de la situation a interpellé à plusieurs reprises les autorités municipales et les représentants de l’Etat pour trouver une solution définitive au problème sans succès.
« j’ai essayé de parler avec les habitants, les maires de la commune pour trouver une solution mais ce n’est pas facile », a dit Lamine Cissé.
À chaque fois que la situation déborde, le Directeur sollicite auprès de la mairie une équipe pour le nettoyage de la zone. Ce qui ne peut être une solution définitive puisque quelques heures après cette opération, la situation devient pire.
Nous avons essayé d’avoir la réaction du maire sans succès.
La gestion des école primaire au Sénégal est une compétence transférée. Il revient à la mairie de prendre des dispositions pour assurer une bonne gestion des infrastructures éducatives.
Une école sans eau ni électricité
L’école élémentaire Alioune Kebe de Diamalaye-Bayal est une école qui ne dispose pas d’eau ni d’électricité. Ces deux éléments sont indispensables pour le développement du capital humain.
Avec le développement des technologies de l’information et de la communication, il est important que les autorités municipales puissent accompagner cette nouvelle création de la banlieue dakaroise pour pousser la future génération à épouser les matières scientifiques et techniques.
L’électrification de l’école permettra aux élèves d’avoir une salle informatique et à la direction des équipements pour le reproduction et l’impression des documents pédagogiques.
Avec l’absence de robinet, les élèves âgés pour la plupart de moins de 15 ans utilisent les eaux de pompe Diambar pour leurs besoins psychologiques.
Les enseignants et élèves partagent les mêmes toilettes …
A l’école Alioune Kebe, les enseignants et élèves partagent un même bloc de toilettes à cause d’un manque d’assainissement. Cette situation peut entraîner une baisse des performances des élèves et la prolifération de certaines maladies infectieuses. C’est pourquoi le Directeur sollicite la construction de blocs séparés pour répondre aux besoins de la communauté éducative.
Par Oumar Ba (weerbijournal@gmail.com)