Le Bureau opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent a présenté, vendredi 7 avril à Dakar, les résultats de l’étude d’impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le transport terrestre au Sénégal.

 « Nous venons de restituer une étude d’impact (sur) des mesures incitatives pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le transport terrestre au Sénégal », a expliqué Baye Elimane Gueye.

Selon le coordonnateur du pôle suivi des impacts socioéconomiques au Bureau opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergeant, cette étude est initiée dans un contexte marqué par la structuration du PSE-vert qui a été faite par le Bureau opérationnel du Suivi du PSE en 2022.

Cette étude intervient quelques mois après l’augmentation des prix de l’essence et du gasoil. L’objectif était de mesurer l’impact de la hausse des prix du carburant sur la croissance économique, l’environnement et la santé des populations. Les auteurs sont partis de deux scénarii de simulation avec la prise en compte de trois variables quantitatives. Les données, utilisées, proviennent de la base de données de l’Enquête Harmonisée des Conditions de Vie et des Ménages (EHCVM) 2018/2019 et de la Matrice de Comptabilité Sociale (MCS) 2017 de l’ANSD.

Le premier scénario part du postulat qui vise à récupérer des taxes issues de l’augmentation du prix de l’essence de 25% et du gasoil de 15% pour les verser aux ménages pour protéger leur pouvoir d’achat ou pour l’investissement pour le renouvellement du parc de l’automobile. L’autre scénario est relatif à la mise en service du TER et du BRT qui fonctionnent à 100% avec l’électricité.

Les résultats provisoires du premier scénario montrent que l’Etat du Sénégal gagnerait d’ici à 2031 des recettes évaluées à 218, 218 milliards de FCFA. Elle préconise l’utilisation d’une partie de ces ressources pour le renouvellement du parc de l’automobile afin d’augmenter la croissance économique.

Les deuxièmes résultats montrent que le Sénégal pourrait éviter l’émission d’une quantité allant de 843 799 tonnes de Co2 dans à 1 503 572 tonnes de Co2 entre 2023 et 2031. La valorisation dans le marché du travail rapporterait entre 7,7 et 23 milliards de FCAF sous l’hypothèse d’un prix de 15 dollars et entre 35,7 et 63,7 milliards de FCFA, si le prix d’une tonne coutait 70 dollars.

L’étude a montré que le transport informel est le plus grand émetteur de Co2 au Sénégal.

Les auteurs recommandent aux autorités de déterminer une limite pour pouvoir imposer une taxe-assurance carbone aux automobilistes. Cette taxe pour être utilisée pour le renouvellement du parc de l’automobile. Ils demandent entre autres aux institutions de rendre obligatoire le relevé des émissions de polluants lors de la visite technique des véhicules.

Le Secrétaire général du Fonds de Développement du Transport terrestre, Modou Kane Diaw, a salué l’initiative du BOS-PSE qui a été très importante parce que l’Etat a saisi les externalités négatives sur le changement climatique.

weerbijournal@gmail.com

By Oumar

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *