La jeunesse africaine s’est réunie du 2 au 4 mai à Accra au Ghana pour la Conférence africaine de la jeunesse sur les ressources naturelles et la gouvernance environnementale.

Avec les changements climatiques, plusieurs conséquences ont été enregistrées dans beaucoup de pays africains. Il s’agit entre autres de la déforestation, des inondations, l’augmentation de la pollution et la disparition de plusieurs espèces. Ces effets ont plongé des millions de personnes dans la pauvreté. Certaines sont obligées de quitter leurs pays d’origine. D’autres, qui ont préféré l’adaptation, ont changé leurs conditions de vie.

Pour atténuer les effets néfastes des changements climatiques, une meilleure protection des ressources naturelles et la gouvernance environnementale, des jeunes issus des pays francophones et anglophones du continent ont engagé des discussions en vue de lutter contre les changements climatiques et d’assurer une gestion responsable des ressources naturelles. Cette rencontre internationale est une initiative de la plateforme Youth in Natural Resources and Environment Governance (Youth-NREG) en partenariat avec le Strategic Youth Network for Development (SYND). Elle tournait autour du thème : « Amplifier les solutions de la jeunesse africaine sur les questions climatiques et environnementales ».

Etudiant en première année de Master en Agroforesterie, spécialisé sur l’Aménagement et la Gestion Durable des Écosystèmes forestiers et Agroforestiers (AGDEFA), Landing Diédhiou a pris part à la rencontre. « Cet événement entre dans le cadre d’une logique stratégique d’amplification des solutions innovantes proposées par les jeunes leaders et activistes Africains pour une bonne gestion des ressources naturelles et une gouvernance environnementale optimale et inclusive », a expliqué l’étudiant au département d’Agroforesterie de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.

African Youth Conference (AYC) est une conférence de trois jours, qui se concentre sur l’amplification des solutions concrètes apportées par la jeunesse africaine aux défis climatiques et environnementaux. Elle aligne sur les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Afrique et les Objectifs de développement durable 2030 (ODD). Elle a ressemblé durant toutes ces journées de jeunes leaders dirigeants, des représentants de la société civile, des responsables gouvernementaux, des membres des organisations non gouvernementales et des partenaires techniques et financiers.

« C’était trois jours de dialogues inspirants, d’expositions interactives et de présentations de projets d’entreprises écologiques visionnaires. Ce qui a été intéressant dans cet événement, c’est le réseautage, les découvertes et la vulgarisation des solutions innovantes de la jeunesse. La conférence s’est soldée par un networking intéressant, des collaborations utiles entre jeunes de différents pays, a ajouté l’écrivain, formateur en Agroécologie et activiste environnemental. On peut en retenir la nécessité de collaborer entre jeunes, de partager des projets, des idées et des opportunités pour une gestion inclusive des ressources naturelles dont l’Afrique dispose et une bonne gouvernance environnementale ».

Les acteurs de la protection de l’environnement ont plaidé pour la collaboration entre les Etats, l’accès aux financements verts et l’utilisation efficiente des ressources naturelles pour une meilleure transition énergétique. Ils ont également dénoncé le fait que l’Afrique qui contribue à hauteur de 7% de l’émission des gaz à effet de serre soit aujourd’hui la cible des pays puissants à cause de l’utilisation des énergies fossiles alors plus 600 000 personnes n’ont pas accès à l’électricité en Afrique.

Les jeunes ont assisté à des activités parallèles sur la transition énergétique, l’exploitation minière et son impact sur la biodiversité et la sylviculture et les systèmes agroalimentaires. Rendez-vous est pris pour mai 2025 pour évaluer les différentes initiatives et proposer d’autres mesures pour renforcer la lutte contre les changements climatiques. 

Le Réseau stratégique des jeunes pour le développement (SYND) a été créé en 2008. Son but est de contribuer aux interventions de développement de la jeunesse au Ghana. Visant à atteindre la durabilité environnementale grâce à l’inclusion active des jeunes dans la gouvernance des domaines thématiques liés au climat, le SYND cherche à être un pont entre le gouvernement ghanéen et la jeunesse sur le climat et d’autres questions liées à l’environnement. Parmi ses objectifs, réduire les émissions liées aux combustibles fossiles grâce à l’inclusion des jeunes dans la gouvernance des ressources naturelles et la formulation, la mise en œuvre et l’examen des politiques, programmes et projets sur l’environnement au niveau local et national.

Par Oumar Ba (weerbijournal@gmail.com)

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