La présidente du Réseau Siggil Jigeen a souligné, lundi à Dakar, l’importance de la formation des femmes sur les enjeux et défis de la gouvernance dans le secteur extractif.
« Nous voulons que les femmes puissent prendre leurs responsabilités pour s’immiscer dans la gouvernance, gérer mieux et autrement ce pays, ce secteur qui est devenu un enjeu stratégique mondial, un enjeu stratégique régional et un enjeu stratégique national », a dit Madame Safiétou Diop.
Elle prenait part à l’atelier national sur les enjeux et défis de la gouvernance du secteur extractif organisé par le Ceci/VLF-Sénégal les 26 et 27 septembre. Cet atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités de plaidoyer sur la thématique : « la participation des femmes aux instances de gouvernance du secteur extractif ».
Selon le communiqué reçu par la rédaction de Keur Massar Actu , cet atelier entre dans le cadre du renforcement des capacités des organisations et réseaux d’organisations partenaires pour leur permettre d’acquérir des connaissances sur la question et de mieux renforcer leur argumentaire par rapport à une présence accrue des OSC de défense des droits des femmes et des filles dans les instances de gouvernance du secteur extractif.
« Le Sénégal doit pouvoir se positionner comme étant l’un des pays (…) qui va jouer un rôle extrêmement important dans la stabilité de l’Afrique et son développement à travers ce secteur », a ajouté Madame Diop.
Le Sénégal touché par la pandémie Coronavirus et la guerre en Ukraine se prépare pour l’exploitation des ressources pétrolières et gazières et en tirer profit pour l’amélioration des conditions de vie des populations et l’augmentation de la croissance économique du Sénégal.
Le pétrole et le gaz sont devenus dans beaucoup de pays des sources de guerre et d’instabilité économique. L’Afrique est parmi les continents les plus touchés à cause de l’absence de transparence et une mauvaise gestion des ressources pétrolières et gazières.
Au Sénégal, même si les femmes ont obtenu une grande victoire avec la loi sur la parité, elles toujours en rade dans beaucoup de secteurs stratégiques à cause, des fois, de leur manque de compétences.
Selon Madame Diop, les femmes doivent se former sur le pétrole et le gaz pour comprendre ce qui est le secteur des hydrocarbures, quels sont les enjeux pour le peuple sénégalais, pour elles et leurs familles mais aussi se préparer à engager le débat et le plaidoyer pour qu’elles puissent être dans les instances de gouvernance.
Pour avoir une stabilité, une paix, une prospérité et un développement qui prennent en charge l’ensemble des catégories qui doivent être impliquées c’est-à-dire que ça soit un développement équitable, les ressources tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz sénégalais doivent nécessairement servir à relever la qualité de l’éducation, la santé des femmes et des filles et leurs autonomisations économiques.
Des organisations féminines ont appelé l’Etat à impliquer davantage les femmes dans toutes les instances de décisions du senteur du pétrole et du gaz et au comité national de suivi du contenu local.
Par Oumar Ba (Weer Bi) et Mamadou Gaye (Keur Massar Actu)