Artiste, peintre et plasticien, Abdoulaye Mbaye continue d’allier sa profession et sa passion en dépit des contraintes socio-économiques pour promouvoir l’amour et lutter contre la violence.

Chevronné, Abdoulaye Mbaye a pris part à la quatorzième Biennale de Dakar pour montrer son talent caché à travers ses tableaux d’arts prisés par les étrangers et autorités sénégalaises.

Dans le cadre de la quatorzième édition de la Biennale de Dakar qui se déroule du 19 mai au 21 juin, Monsieur Mbaye a choisi de faire une exposition sur l’amour qui est , selon lui, le ciment qui retient tous les vertus du fruit de l’esprit et donne authenticité dans tout ce que nous faisons dans la nature.

« Les fruits de l’amour comme titre de l’exposition expriment une continuité naturelle après le mariage qui se traduit par la naissance d’enfants qu’on doit éduquer et protéger contre toute forme de violence où négligence », a-t-il expliqué.

Dak’art a retenu « ndaffa » ou « forgé » en français comme le principal thème de cette année.

Ayant fait à plusieurs reprises des expositions sur l’éducation des enfants et les couches vulnérables, l’artiste peintre a choisi cette année de parler « des fruits de l’amour ». ainsi, il a fait une représentation d’un couple marié qui se traduit par l’union conjugale et le fondement d’une famille par la naissance d’enfants.

Abdoulaye Mbaye a bénéficié de la collaboration des services du ministère des finances et du budget pour avoir un espace aménagé et dédié à l’exposition et à la vente de ses œuvres. C’est pourquoi il a apprécié cette quatorzième édition.

« C’est une grande réussite parce que les gens viennent de partout. Le Sénégal est un grand pays d’art qui regorge beaucoup de potentiels. Beaucoup d’artistes viennent rencontrer les artistes sénégalais et africains », a-a-t-il ajouté.

Ponctuel, Abdoulaye Mbaye se dit libre avec la peinture. Il participe à des incursions dans les zones les plus reculées du pays. Il lui arrive souvent de renoncer à certaines propositions à cause du manque de temps. mais avec le temps.

Comme agent de la fonction publique, Abdoulaye travaille tous les jours ouvrables avec, bien sûr, le respecter des horaires de travail au ministère. « Quand je descend le soir, je prends une ou deux heures pour me reposer. Après, je me concentre à ma passion qu’est l’art. Et là, je travaille  jusqu’à quatre ou cinq heures du matin sur mes projets. Le matin, à huit heures, je suis au bureau pour honorer mes engagements vis-à-vis de mes supérieurs hiérarchiques », a-t-il fait savoir. Comme que c’est un choix que j’ai fait qui est dans mon cœur. J’alterne les deux. »

Abdoulaye Mbaye a été marqué par durant son expérience par l’exposition organisée lors de l’inauguration du grand théâtre. « J’ai eu à faire une grande exposition sur les talibés. C’était une grande réussite et ça m’a permis de mieux me connaitre », confie-t-il.

Sur ces tableaux, on aperçoit des talibés qui portent des pots de tomate sur leurs têtes. « Les pots de tomate ont une signification chez nous. Dans certaines régions, on les utilise comme des récipients pour boire de l’eau ou pour y mettre des repas et en même temps les talibés les utilisent » pour chercher de la nourriture.

Dans un pays où seule une faible proportion de la population connaît l’importance de l’art, le sortant de l’école nationale des arts appelle les jeunes à investir le milieu qui est un meilleur moyen pour être à l’aise. « Je les encourage à aimer l’art parce que quand on aime l’art on a une paix intérieur. On est calme, on est gai », a-t-il soutenu.

Aujourd’hui avec les crises mondiales liées à la pandémie du coronavirus et à la guerre en Ukraine, les matières premières ont connu une hausse vertigineuse. Cette situation a provoqué la détérioration de qualité de produits vendus par des producteurs.

Chez Monsieur Mbaye, même si « ce n’est pas facile parce que tout est cher », il faut au moins assurer la qualité en utilisant de bons matériaux pour satisfaire les usagers.

Selon lui, l’art est aussi une source de paix et de sérénité car « il est rare de voir un artiste violent ».

Par Oumar Ba

Rédaction : 77 586 58 43

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