Le Cigré a été invité par le comité d’organisation du 20ème congrès de l’ASEA, tenu à Dakar du 14 au 21 juillet 2022 pour partager ses expériences avec les jeunes, renforcer les capacités des sociétés d’électricités africaines et participer à l’élaboration de politiques pour une meilleure transition énergétique.

Le Secrétaire général du Cigré a eu l’occasion grâce au West African Power Pool de se rendre dans deux universités sénégalaises (ESP-UCAD et Université de Thiès) pour la présentation cette association aux acteurs du système d’enseignement supérieur lors du congrès marquant le cinquantenaire de l’ASEA.

Le Cigré est une association internationale dont le but est de favoriser l’échange d’expériences au sein du système électrique dans le monde entier. Crée en 1921, le Conseil international des grands réseaux électriques est « unes association qui est à la recherche de jeunes qui sont l’avenir du système électrique ».

« On a besoin de les convaincre et notamment en Afrique de participer à nos travaux non seulement pour bénéficier de tout ce qui a été fait jusqu’à présent par le Cigré mais aussi pour y apporter leurs problèmes. Parce que l’expertise, c’est avoir des problèmes et chercher à les résoudre et donc ça veut dire reconnaître les disciplines mais pas forcément avoir la solution. Le Cigré est là pour permettre à ses membres de se réunir, de poser les problèmes ensemble pour trouver des solutions », a soutenu Philippe Adam.

A l’occasion du 20ème congrès de l’ASEA à Dakar, le 61ème comité national du Cigré pour l’Afrique de l’ouest a été créé. Ledit comité va permettre aux jeunes, entreprises et universités d’Afrique d’accéder au savoir accumulé depuis de nombreuses années par le Cigré sur les réseaux électriques. Il permettra également de relever le défi dans la représentation africaine au niveau de l’Association et de faire face aux difficultés d’accès à l’électrification et la transition énergétique.

Le 20ème congrès de l’ASEA a réuni plus de 100 sociétés d’électricité. Beaucoup d’entre elles travaillent dans des projets pour limiter le changement climatique par l’impact du gaz et du pétrole pour la fourniture de l’électricité. Ainsi plusieurs initiatives sont nées pour la production d’énergie à partir de l’eau, du vent et du soleil.

Ces entreprises de nouvelles générations mettent en place des systèmes de mini-grilles ou microgrids (réseau intelligent) pour soutenir les entreprises traditionnelles d’électricité. Elles visent, à long terme, à offrir de l’électricité dans le monde rural, confronté jusqu’à présent à un problème d’accès à l’électricité.

« Aujourd’hui grâce aux efforts qui ont été faits en direction de la transition énergétique, on a développé des solutions techniques qui deviennent beaucoup plus abordables que par le passé. Aujourd’hui, on fait des réseaux qui sont autonomes de petite taille alors qu’avant c’était impensable compte tenu des coûts. Aujourd’hui, on a changé la donne. C’est-à-dire qu’il est possible de faire des réseaux de petite taille qui soient intelligents qui permettent à la fois de produire de l’énergie intermittente de stocker et du coup ça devient des solutions d’électrification là où il n’y a pas de réseaux », a expliqué le Secrétaire général du Cigrè.

Le continent africain est sous couvert par les réseaux électriques à cause de manque d’infrastructures, de moyens financiers et une mauvaise gestion des ressources humaines et financières allouées aux sociétés publiques. Dans ces pays où seul 40% des populations ont accès à l’électricité, la transition énergétique se présente comme la seule alternative pour une meilleure fourniture d’électricité aux populations rurales et urbaines. Puisque l’Afrique dispose d’énormes potentialités pour une production qui peut être largement supérieure à la consommation et par ricochet exporter les autres continents afin qu’ils soient éclairer par les eaux, le soleil et le vent de l’Afrique. Ainsi le monde pourra atteindre les objectifs de développement durable.

« L’Afrique est dans cette situation unique où la transition énergétique apporte des solutions à son problème d’électrification. Il y a une convergence de problématiques qui est tout à fait unique et qu’on ne retrouve pas dans le reste du monde, a-t-il constaté. Dans le reste du monde, on est déjà électrifié. Par contre, on a besoin de décarboner l’énergie. On a besoin de changer les modes de production de l’énergie, de changer la façon dont on gère les réseaux pour pouvoir en fin respecter les engagements qui ont été pris au niveau international pour lutter contre le réchauffement climatique ».

Par Oumar Ba (barouba90@gmail.com)

Tel : 00221 77 586 58 43

By Oumar

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