La mairie de la commune de Yeumbeul Nord a annoncé vendredi qu’elle a remis des paniers de Ngogou aux acteurs territoriaux de la commune. Ce que les acteurs de la société civile condamnent.
A l’occasion du mois béni du ramadan, le maire de la commune de Yeumbeul Nord à travers la commission religieuse a remis plusieurs kits alimentaires aux autorités territoriaux. Composés du sucre, du lait, de café et d’autres produits de première nécessité, les paniers ndogou permettent aux bénéficiaires de réduire certaines dépenses quotidiennes.
Sur la page facebook de la mairie, on peut lire : « Remise de pagnets « sukaru Koor » ( kits alimentaires)aux acteurs territoriaux de la Commune. Suite aux Imams et grandes mosquées qui ont reçu un important lot de sucre, le Maire Babacar Ndao a pensé à quelques acteurs territoriaux notamment la sous-préfecture, les commissariats de police, les badianou Gox et les personnes vivant avec un handicap de la Commune. Ces acteurs ont reçu, soit du sucre ou des kits alimentaires en guIse de « sukaru Koor » ».
Initialement élaboré dans certaines localités pour soutenir les couches vulnérables, le programme de distribution des kits alimentaires est devenu aujourd’hui un outil pour renforcer les inégalités et la mauvaise gestion des ressources publiques. Yeumbeul, une commune fortement touchée par les effets négatifs de la pandémie du coronavirus, de la guerre en Ukraine fait partie des localités les plus pauvres de la banlieue dakaroise. Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour limiter les conséquences de ces différentes crises, les populations peinent à sortir des difficultés économiques.
Certains ont dénonce le fait que les demandes de soutiens pour la formation des jeunes, des bourses de sécurité sociales municipales restent souvent sans suite à la mairie et que certaines opportunités ne profitent qu’à une petite partie de la population qui ne les mérite pas.
Élu avec les couleurs de la coalition Yewwi Askan Wi pour apporter des solutions aux différents problèmes des populations, pauvreté, spoliation foncière, Babacar Ndao n’a pas encore traduit en action le fameux projet de rupture qui a convaincu plus de 54 % des électeurs sénégalais à choisir Bassirou Diomaye Faye comme cinquième président de la République du Sénégal.
Dans cette commune où des milliers de familles ont du mal à assurer les trois repas quotidiens, à payer les loyers mensuels et les frais de scolarités, les élus doivent proposer des initiatives pour les soulager et renforcer l’indépendance économique.
Oumar BA