L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, placée parmi les meilleures universités de l’Afrique francophone, est dotée d’un personnel inconscient et incapable de répondre aux sollicitations des étudiants.
En décembre 2022, j’ai été admis dans une université européenne pour un programme international de deuxième cycle sous condition de la présentation du diplôme original de la Licence obtenu à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion avant le 31 janvier 2023. Ainsi, j’avais adressé, au début du mois de janvier, une demande d’édition de diplômes au rectorat en présentant la preuve d’admission pour justifier l’urgence.
Après plus de trois semaines sans réponse, nous avions saisi la Direction des Affaires pédagogiques (DAP) pour suivre le dossier. Sur place, on nous demande d’aller à la FASEG pour demander l’envoi du PV de validation de la Licence au rectorat. A la FASEG, la cheffe de la scolarité nous fait savoir qu’elle n’a pas reçu notre dossier et refuse d’intervenir pour décanter la situation. Déçu, je me suis rendu à nouveau à la DAP auprès de Madame Diallo pour introduire une nouvelle demande vers la fin du mois de janvier. Cette nouvelle demande qui était pour moi la seule alternative pour faciliter la procédure n’a pas produit de résultat escompté.
Depuis ce jour, je n’arrive plus à comprendre l’attitude du personnel du rectorat et pourtant j’ai à plusieurs reprises saisi les agents et utilisé les pages officielles de l’UCAD et du Recteur pour signaler cette erreur grave sans succès.
Cette situation remet en cause l’organisation et l’organigramme de cette institution. Entre la Direction de Affaires pédagogiques du rectorat de l’UCAD, la scolarité de la Faseg et la Direction de l’Informatique et des Systèmes d’Information (DISI), aucune personne ne semble maîtriser ses tâches. Ces agents ont tout sauf le sens du patriotisme, l’engagement et le respect des droits des administrés.
Pur les adresses et lignes téléphoniques fixes ne sont pas fonctionnent parce qu’elles ne sont même pas à jour. C’est le cas de l’email de la Faseg sur son site internet (faseg@ucad.sn) qui ne fonctionnait pas le 25-10-2022.
Que se passe-t-il réellement dans cette université ? La coordination est-elle bien assurée ? Les engagements des uns et des autres sont-ils contrôlés ? Les activités sont-elles évaluées par le Recteur pour identifier les manquements ? A-t-il toujours la légitimité de diriger cette institution ? Le personnel est-il qualifié ? En tout cas, la réalité prouve que l’université est dans une anarchie totale. Si le personnel ne dispose pas de compétences nécessaires pour l’exécution des tâches, c’est parce qu’il, peut-être, ne mérite pas les places qu’il occupe.
L’université Cheikh Anta Diop de Dakar peine toujours à relever le défi dans la gestion des dossiers des étudiants : malgré les efforts consentis par les autorités pour améliorer le cadre de vie professionnelle avec la mise en place d’un système des gestion des données informatiques, les adresses et contacts des institutions restent toujours caducs, les réponses des courriers des étudiants demeurent toujours un problème.
La Faculté des Sciences économiques et de Gestion, Faseg, vie depuis plus d’une décennie des lacunes qui ont poussé plusieurs étudiants à sortir du système, perdre des admissions et suivre un programme initialement prévu pour une année en deux années académiques.
Le Recteur de l’UCAD est-il derrière les lenteurs notées dans la délivrance des diplômes universitaires pour attester la conformité des attestations présentées pour les admissions dans les universités internationales ?
Aujourd’hui, le personnel de l’UCAD est devenu une source d’instabilité pédagogique, un facteur de déception et des instigateurs de la haine entre l’administration et les étudiants. Il provoque des conditions propices à des crises. Il y a parmi eux des individus qui sont méchants. Priver une personne de son droit n’est rien d’autre qu’une agression morale et un manquement grave aux obligations professionnelles.
Le Recteur Ahmadou Aly Mbaye doit situer toutes les responsabilités, identifier les personnes qui ne font pas correctement leur travail et sanctionner les auteurs pour prouver qu’il n’est pas complice. A défaut, il doit démissionner pour ne pas mettre des bâtons dans les roues des réformes entreprises par le gouvernement pour faire de l’UCAD, la meilleure université en Afrique.
L’UCAD ne mérite pas ces genres de personnes qui sont inconscients, favorisent la corruption et développent l’injustice.
Sept mois pour tirer un diplôme (de janvier à juillet 2023), c’est déplorable et irresponsable pour cette institution. Le rectorat doit rendre des comptes.