Le Réseau des Jeunes pour la Promotion de l’abandon des Mutilations génitales féminines et des Mariages d’enfants en partenariat avec le Projet Voix et Leadership des Femmes du Sénégal, VLF-SÉNÉGAL, a organisé, vendredi 18 août à Dakar, une séance d’orientation et de plaidoyer sur les articles 111 et 196 du code de la famille.

« Le projet Voix et Leadership des Femmes avec des partenaires a initié depuis trois ans une campagne de plaidoyer et nous avons relevé deux articles qui sont des dispositions discriminatoires dans le code de la famille. Sur l’article 111, nous voulons que l’âge légal du mariage de la fille soit relevé de 16 ans à 18 ans (…) », a expliqué Oumy Cantome Sarr, cheffe de projet VLF-SÉNÉGAL.

Cette rencontre a réuni des parlementaires des commissions lois, santé et éducation et des élus des collectivités territoriales, des associations qui œuvrent pour la protection des enfants et des filles. L’objectif général est de contribuer à une meilleure connaissance des élus sur les conséquences des mariages d’enfants en vue de nouer des alliances pour leur engagement dans le processus de plaidoyer pour la réforme du code de la famille.

La cheffe de projet VLF-SÉNÉGAL a également lancé un appel aux autorités judiciaire afin de revoir le statut de l’enfant né hors mariage. « Nous voulons aussi que la mère puisse donner la paternité à son enfant naturel », a-t-elle soutenu.

Le mariage des jeunes filles âgées de moins de 20 ans provoque souvent une déscolarisation. C’est pourquoi elle demande aux communautés rurales surtout de changer de comportement pour permettre aux filles de rester à l’école, de bénéficier des formations et de saisir des opportunités économiques.

L’honorable député, Ousmane Thiam, membre de la commission santé de l’assemblée nationale a promis d’apporter sa contribution pour accompagner le Réseau des Jeunes pour la Promotion de l’Abandon des Mutilations génitales féminines et des Mariages d’enfants pour la révision du code de la famille notamment les articles 111 et 196. « Nous allons mettre tout en œuvre pour les accompagner vers la révision du code », a-t-il affirmé.

Au Sénégal, 30,5% de femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées ou en union avant l’âge de 18 ans et 8,8% avant l’âge de 15 ans selon le rapport d’enquête démographique et de santé continue (2019) de l’ANSD.

Pour relever le défi, le plan d’action prioritaire 2019-2023 du PSE compte réduire la prévalence de la pratique à 22,2% d’ici 2023 et améliorer l’environnement juridique des enfants.

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By Oumar

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