Le journaliste et auteur du livre « comprendre les termes de l’économie et de la finance » a appelé, mercredi 1er mars à Dakar, les acteurs de la presse écrite à aller vers la digitalisation pour diversifier leurs sources de revenu et leurs lecteurs.

« Il est opportun aujourd’hui de revoir ce texte (loi de 1983 sur la publicité : ndlr) et de l’adapter au contexte actuel en intégrant tout ce qui est dimension digitale et de pouvoir faire en sorte que les entreprises privées comme publiques puissent gagner davantage et accéder à la publicité », a expliqué Docteur Abdou Diaw.

Il prenait par au « Cas d’école » organisé par le Conseil pour la Régulation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les Médias (Cored). Cette rencontre portait sur le thème : « Quelle posture journalistique pour la stabilité du pays ? ». Trois sous thèmes ont été développés à cette occasion. Il s’agit de : « le mélange de genre entre faits et opinion » animé par Mamadou Biaye, « Et si l’art de tout dire sans blesser devenait la règle ? » par Ass Mademba Ndiaye et « Du modèle économique des entreprises de presse » par docteur Abdou Diaw.

« Les cas pratiques, ce qu’on appelle les cas d’école sont intéressants dans la mesure où ça permet à l’assistance de comprendre avec une grande réalité ce qui se passe dans la pratique journalistique », a dit Mamadou Biaye.

Le modèle économique des entreprises de presse, écrite, du Sénégal et de quelques pays membres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique des Droits des Affaires (Ohada) repose sur la vente des quotidiens, la publicité et l’aide à la presse. Certaines entreprises signent des conventions de partenariat avec certaines structures pour la couverture médiatique de leurs activités même si la loi sur la publicité n’en dit rien.

Au Sénégal, l’aide à la presse a connu des modifications pour devenir fonds d’appui au développement de la presse. Pour toucher la cible, Docteur Diaw demande aux autorités de « faire en sorte que tous les maillons de l’entreprise de presse, que ce soit les journalistes, les correcteurs, les cadreurs puissent trouver leur compte et de rentabiliser pour que certaines soient plus efficientes ».

La presse sénégalaise dans sa diversité fait face aujourd’hui aux effets de la digitalisation qui menacent le modèle économique des entreprises traditionnelles. Rares sont des structures qui proposent, par exemple la monétisation de leurs productions écrites et audiovisuelles. Du coup, elles ne profitent pas du tout de l’avancée des technologies de l’information et de la communication.

Pour relever le défi, Monsieur Diaw recommande une stratégie pour répondre aux exigences de l’heure. Ces stratégies doivent passer par la création de nouveaux supports, par la recherche de nouveaux marchés, par la formation d’équipes sur la rédaction web et par la mise en place des équipes autonomes et équipées pour faire des productions quotidiennes.

Par Oumar BA (weerbijournal@gmail.com)

By Oumar

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *