La Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique a organisé, vendredi 10 mai à Dakar, une conférence publique pour présenter ses recettes sur la loi sur la protection des lanceurs d’alerte.

Pour accompagner les autorités en charge de la justice pour l’adoption d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte, la PPLAAF a organisé une conférence publique sur ‘le lancement d’alerte au Sénégal : définition, perspectives et enjeux de l’adoption d’une loi de protection des lanceurs d’alerte ». Une centaine de personnes ont pris part à la rencontre. L’objectif visé était d’approfondir la compréhension du lancement d’alerte au Sénégal, ainsi que les implications et les bénéfices potentiels de l’adoption d’une législation visant à protéger les lanceurs d’alerte.

Le Directeur de la Plateforme, Jimmy Kandé, a présenté quelques éléments réussir une loi concrète, précise, conforme aux recommandations internationales et conforme à la réalité sénégalaise. Il s’agit selon lui de (i) présenter une définition claire sur le lanceur d’alerte qui identifie les statuts des lanceurs d’alerte, les entités, organisations qui peuvent accompagner ces personnes, (ii) de mettre en place des canaux de signalement sécurisé pour la protection des lanceurs d’alerte, (iii) de créer une autorité indépendante pour la réception des déclarations (un culture de feedback, la formation du personnel, anonymat, financements, immunité pénale et civile, accompagnement psychologique).

Avec cette loi, le Sénégal sera le premier pays francophone qui va se doter d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Une initiative qui sera soutenue et accompagnée par l’Office nationale de lutte contre la corruption, selon son représentant qui considère des lanceurs d’alerte comme de nouveau types de citoyens.

Jean Jacques Lumumba, lanceur d’alerte originaire de la République démocratique du Congo, et Amadou Keba Traoré du Mali ont rappelé le rôle des lanceurs d’alerte sur les détournements de capitaux et du trafic de bois de rose.

Selon Marie Paule Conaré, chargée de projet Afrique de l’Ouest PPLAAF, le ministère de la justice a pris en compte les recommandations de leur organisation pour une meilleure loi sur la protection des lanceurs d’alerte. 

Le président de la République Bassirou Diomaye Faye avait demandé au ministre de la justice, garde des sceaux de finaliser avant le 15 mai le projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte.

Oumar BA (weerbijournal@gmail.com)

By Oumar

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *