Photo d'illustration : ANSD

Le Sénégal dispose depuis 2004 d’une agence nationale créée par la loi n°2004-21 du 21 juillet 2004 portant organisation des activités statistiques du Système statistique national (SSN). Elle assure la production et la diffusion des statistiques du Sénégal pour répondre à la demande des chercheurs, universitaires, entreprises et institutions publiques et privées. Ces statistiques ont permis aux demandeurs de faire des productions de qualité dans l’élaboration des plans et politiques stratégiques.

Dans la planification par exemple en santé, il est important d’avoir accès aux données pour connaître l’évolution de certaines maladies, de connaître les facteurs qui expliquent ce comportement afin de proposer des recommandations de politiques publiques. L’absence de données pose souvent des problèmes quand il s’agit de prévenir ou de guérir.

Pendant la pandémie du coronavirus, le Sénégal qui n’était pas préparé avait pris d’importantes mesures pour freiner la propagation du virus. Ces mesures qui n’étaient pas fondées sur des statistiques avaient provoqué beaucoup de dégâts dans le pays. Les entreprises informelles, pour la plupart des cas, ont été lourdement affectées. Les grandes entreprises ont connu des perturbations qui ont occasionné des ruptures de production et de distribution.

Quelques années après, les autorités et les observateurs ont su que les décisions n’étaient pas bonnes. Puisqu’elles n’avaient pas produit d’effets escomptés.

Lors de la distribution des premières doses de vaccins, le Sénégal, comme beaucoup de pays africains, avait dès les premières heures réclamé sa part. Il a également mobilisé beaucoup d’argent pour l’acquisition de vaccins pour protéger les populations. Quelques mois après, beaucoup de vaccins étaient en souffrance dans les structures sanitaires et une grande partie a été perdue. Si on avait planifié ou anticipé, le gouvernement aurait eu le nombre de personnes qui souhaitaient faire le vaccin. Malheureusement, cela n’a pas été fait.

Avec l’augmentation de la population sénégalaise, il est important de faire des projections sur tous les plans pour anticiper les demandes. Dans le secteur du transport, des voies supplémentaires doivent être créées parce que dans quelques années, le nombre de voitures sur le terrain va croître. Sur la distribution de l’eau et de l’électricité, des réseaux doivent être multipliés pour satisfaire la demande. L’éducation, la santé et l’agriculture doivent être des priorités pour les institutions et leurs partenaires techniques et financiers pour assurer l’émergence et le développement.

By Oumar

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