Le Ministre des Collectivités Territoriales a présidé un Comité régional de Développement consacré au Plan spécial d’aménagement et de développement de Keur Massar, ce mardi 05 avril.
L’objectif de cette atelier était de préparer un document de référence pour le développement du 46ème département du Sénégal sur la base des informations des maires et autres acteurs de développement. Il sera, sous la supervision de l’agence nationale de l’aménagement du territoire, présenté au président de la République pour la prise de décisions adaptées au développement de Keur Massar.
Cet atelier a enregistré la participation des ministres de l’Économie du Plan et de la Coopération et du commerce, du Gouverneur de Dakar, du préfet de Keur Massar, des trois sous-préfets, des maires, des députés, Directeurs généraux et des associations.
Les maires des communes de Keur Massar Nord, Keur Massar Sud, de Malika et de Yeumbeul Sud ont dénoncé le découpage et demandé des mesures urgentes pour rectifier le tir. Ils ont également demandé la construction d’une gare routière, d’un marché au poisson et une de l’artisanat.
Le maire de Keur Massar Nord a sollicité la structuration de certains quartiers de sa commune. « Il y a beaucoup de quartiers non structurés. Nous voudrons que ces quartiers soient restructurés, à insisté Adama Sarr. Nous demandons au ministre et au Directeur général de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire de nous aider à structurer ces quartiers ».
Selon lui, Keur Massar a besoin d’une gare routière moderne et sa jeunesse réclame un marché au poisson, une maison de l’artisanat et l’aménagement des lacs.
Le maire de Keur Massar Sud accuse les autorités d’être « responsables et complices de l’anarchie à Keur Massar » caractérisée par la présence des garages clandos sur des routes principales.
« Nous sommes dans une commune où il y a la coexistence de postes de gendarmerie et de police et quand on les interpelle, ils te disent que leurs compétences sont limitées. Ce sont les populations qui payent les pots cassés et subissent les agressions et l’insécurité », a fait savoir Bilal Diatta.
Selon le maire, le découpage à Keur Massar est une grande inquiétude parce qu’il y a trop d’incohérences.
Avec les huit frontières de Keur Massar Nord, Monsieur Diatta qualifié ce découpage de politique.
« Je ne sais pas qui est l’auteur du découpage à Keur Massar mais on doit le rectifier dans les meilleurs délais », a-t-il indiqué.
Le maire de Malika, quant à lui, est préoccupé par les limites entre les départements de Keur Massar et de Rufisque sur le littoral.
« On a transformé la bande de filao sur la Vdn en bail. Après mes investigations auprès des spécialistes, on m’a expliqué que sur cette bande il ne peut y avoir de bail », explique Talla Gadiaga.
« Toutes les nouvelles infrastructures peuvent être érigées dans cette partie. Mais si on ne fait pas attention rien n’y sera parce qu’on a arraché tout », a-t-il prévenu.
Bara Gaye : « aidez-nous à régler les incohérences territoriales »
Le maire de Yeumbeul Sud a défié le ministre des collectivités territoriales qui a réglé plusieurs problèmes liés aux limites des communes qui sont à sa faveur.
« Monsieur le Ministre, vous êtes très fort. Quant il s’agit de régler le problème de marché Boubess (Ndlr : Guédiawaye) vous avez eu des solutions. Quand il s’agit de prendre Kounoune pour le rattacher à Sangualkam, vous avez réussi à le faire avec des arguments convaincants. Quand il s’agit aussi de devoir nous reporter juste après la réforme de 2020, vous avez donné au président de la République des arguments qui nous ont convaincus. Alors Monsieur le Ministre aidez-nous à régler les incohérences territoriales », a rappelé Bara Gaye à Oumar GUEYE.
Toutes ces interpellations méritent des réponses sérieuses dans les meilleurs délais pour pouvoir aspirer à un développement durable de Keur Massar.
Par Oumar Ba, 77 586 58 43