Au regard de la manière dont se déroulent les événements, tout laisse croire que l’on s’achemine vers la fin d’un long feuilleton « politico judiciaire ». Ousmane Sonko est parti pour être totalement libre. C’est en tout cas ce qui se dessine au sortir de l’audition par le Juge d’instruction en charge du dossier du chef de l’opposition sénégalaise dans cette affaire l’opposant à la masseuse Adji Sarr.

Mais au delà, il  revient de croire que l’Etat veut en finir avec ce dossier qui ternit l’image du Sénégal considéré comme l’un des pays de la sous région les plus stables. 

En tout cas, tout semble croire que des instructions prenant en compte l’indépendance de la justice, pourraient être données afin que ce dossier soit classé sans suite. D’ailleurs, nous souffle notre source, les informations tirées de l’audition de jeudi dernier entre le doyen des juges et le maire de Ziguinchor, militent en faveur d’une décrispation de cette affaire qui n’a que trop duré. 

En effet, après moins de trois tours d’horloge d’audition face au juge d’instruction, les avocats de Sonko se sont dits confiants et s’attendent à un non-lieu.

« Il a répondu à toutes les questions qui ont été posées par le doyen des juges. Il a contesté les faits et il a démonté l’accusation. Il a fourni toutes les preuves de son innocence. (…) Cela s’est très bien passé. Nous escomptons un non-lieu total sur ces faits inexistants », avait déclaré Me Bamba Cissé l’un des conseils du leader de Pastef.

« Mon audition s’est très bien déroulée », a écrit Ousmane Sonko sur tweeter.

« En tout cas, aucune autre convocation ne lui a été signifiée », affirme Me Joseph Etienne Dione, également membre du collectif des avocats d’Ousmane Sonko. 

Ousmane Sonko est arrivé au tribunal discrètement, sans passer par l’entrée principale. Des véhicules blindés étaient déployés, comme aux abords du domicile de l’opposant dans le quartier cité Keur Gorgui et d’autres points stratégiques de la capitale. Barrières, accès filtrés… Seuls les journalistes venus en masse ont été autorisés à s’approcher du palais de justice, sans pouvoir y accéder.

Déjà, à la veille de son audition, le président du Pastef avait demandé à ses militants de rester chez eux et de ne pas l’accompagner au tribunal.

« C’est un dossier vide, absurde parce que c’est un complot ourdi au plus haut sommet de l’Etat contre ma personne. Ils ne pourront jamais m’atteindre dans ce dossier », avait-il indiqué.

Pour l’heure, tout laisse croire que ce dossier sera bientôt vidé et jeté dans les oubliettes.

Aly Saleh

By Oumar

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