Le Collectif des Organisations et Acteurs de la Migration au Sénégal a dénoncé, lundi 6 mars à Dakar, les agressions contre les migrants subsahariens en Tunisie.

Le Président de la Tunisie avait tenu, le 21 février dernier, des propos malveillants à l’égard des migrants subsahariens en Tunisie. Ces propos ont fait le tour du monde et provoqué la réaction de la société civile tunisienne et des organisations internationales de défense des droits de l’homme.

Le Collectif des Organisations et Acteurs de la Migration s’est réuni « pour dénoncer vigoureusement la situation périlleuse que vivent nos compatriotes africains en Tunisie et pour partager notre plan de lutte contre cette dérive diplomatique ». Il avait introduit des demandes d’autorisation de manifestations pour les 2 et 3 mars dans la capitale sénégalaise pour dénoncer le racisme qui sévit dans ce pays arabe, sans succès.

« Le Collectif s’offusque de la décision unilatérale et sans fondement du préfet de Dakar ayant refusé d’accorder la manifestation pacifique », a dit Moussa Diallo.

Au lendemain de la déclaration du président tunisien, plusieurs migrants subsahariens ont été pris pour cibles par les tunisiens. Suite à cette situation, la Côte d’Ivoire et la Guinée Bissau ont déjà commencé le rapatriement de leurs ressortissants. Le Sénégal, quand à lui, a mis en plus des numéros verts pour suivre la situation de ses ressortissants dans ce pays arabe.

Le Collectif a exprimé « sa désolation face à la position inerte et passive de la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui ne semble pas être préoccupée par le sort de ces citoyens bloqués en Tunisie ».

« Aucun acte ne semble être pris par cette institution pour condamner les propos du Président Kaïs Saïd ou encore facilité le retour de ses compatriotes, si ce n’est un Tweeter « inapproprié » à la situation du président de sa commission, le président Bissau-guinéen en l’occurrence, le général Umaro Sissoco Embalo », a ajouté le président de l’association des journalistes pour la migration et la sécurité, AJMS.

Le Collectif va introduire une nouvelle demande d’autorisation de manifestation pour le samedi 11 mars à la place du souvenir. Il compte également déposer une déclaration collective signée par ses différents membres à l’ambassade de Tunisie au Sénégal pour demander au Président Kaïs Saïd de retirer ses propos.

By Oumar

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