Le Comité Interministériel de Lutte contre la Migration Irrégulière (CILMI) a organisé, mardi 22 octobre à Dakar, un atelier sur la gouvernance concertée de la migration irrégulière.
» Pour relever les défis liés à la gouvernance concertée de la migration irrégulière, les acteurs doivent s’adapter en cherchant des méthodes de gouvernance et de gestion rationnelle et efficiente et doivent également développer des partenariats pour réduire le phénomène dans le but d’endiguer le phénomène de la migration irrégulière », a expliqué Docteur Mamadou Diagne.
Le CILMI a été créé par décret N°2024-692 du 6 mars 2024. Son objectif est de trouver des solutions au phénomène de la migration irrégulière et de coordonner les activités de l’ensemble des structures intervenant dans le domaine de la migration, de surveillance des frontières, de mise en oeuvre des projets de migration circulaire.
Le controleur Général de police et Secrétaire Permanent du CILMI a rappelé la nécessité de fédérer toutes les forces autour du Comité Interministériel pour trouver ensemble les solutions idoines notamment l’emploi des jeunes probables candidats à l’émigration irrégulière.
Le CILMI a produit la Stratégie nationale de Lutte contre la migration irrégulière assortie d’un plan d’action opérationnel. Il a procédé à l’implantation des comités régionaux et départementaux de Lutte contre la migration irrégulière. Ces structures vont permettre au CELMI d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière. Son plan stratégique repose sur la prévention, la répression, la gestion des frontières, les mesures d’appui et de protection des migrants, le retour et la réinsertion. Il vise à réduire drastiquement la migration irrégulière à l’horizon 2035.
Des organisations de la société civile, des directions ministérielles et autres structures ont pris part à la rencontre. Elles ont proposé des initiatives pour accompagner le CILMI dans la lutte contre la migration irrégulière. Elles ont également promis à la vulgarisation des directives des autorités.
« L’atelier qui nous réunit aujourd’hui s’inscrit dans le de l’application de ces instructions », a affirmé le Secrétaire général du ministère de l’intérieur, Cheikh Niang.
Pour lutter contre la migration, les acteurs ont invité les autorités à mettre en place une politique nationale de l’emploi, la promotion de l’employabilité, l’application des conditions de travail descentes, la gestion concertée des questions de migration afin de réduire considérablement le phénomène.
« Si on arrive à créer des emplois et à lutter contre le chômage, on pourra lutter contre la migration irrégulière », a soutenu Jean Luc Gomis du ministère de la formation professionnelle.
Par Oumar Ba, weerbijournal@gmail.com