Des acteurs de la société civile et des professionnels de l’information et de la communication prennent part les 24 et 25 octobre à l’île de Gorée à une rencontre régionale sur l’engagement civique dans la gouvernance des ressources naturelles et les changements climatiques.
Des participants membres de la société civile africaine du Sénégal, de la Sierra Leone, du Ghana, du Nigeria, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire sont réunis à Gorée pour renforcer leur collaboration afin d’améliorer les pratiques durables dans les industries extractives.
« Il faut des réflexions et des instruments harmonisés et des positions communes pour pouvoir faire un maximum de pressions sur les gouvernements pour que les décisions qu’ils prennent puissent prendre en compte les problématiques liées aux changements climatiques et à la gestion des conflits entre les entreprises et les communautés », a expliqué Lamine Diagne, chargé de programme à Natural Justice.
Les pays africains riches en ressources naturelles font face à plusieurs difficultés liées à l’exploitation des ressources extractives. Les communautés des régions minières sont les plus souvent impactées par la pollution, l’émission des gaz à effet de serre, la diminution des espacés réservés à l’agriculture et à l’élevage. Sa jeunesse peine souvent à capter les opportunités d’emplois. Pour apporter des solutions, Gorée Institute a initié une rencontre régionale pour partager les expériences et proposer un plan d’action pour une meilleure exploitation des ressources extractives en Afrique.
Cette rencontre entre dans le cadre du projet de gouvernance des ressources naturelles du Gorée Institute, financé par la Fondation Ford. L’objectif est de promouvoir une gestion durable et équitable des ressources naturelles.
Le projet vise à renforcer les capacités des communautés locales à influencer la prise de décisions, à améliorer la transparence et la responsabilité dans la gouvernance des ressources, et à assurer que les bénéfices des ressources naturelles sont partagés équitablement.
Ces derniers années, plusieurs pays ont jugé nécessaire d’adopter une nouvelle politique énergétique pour limiter les effets du changement climatique. Ils ont ainsi favorisé l’utilisation des énergies vertes pour réduire progressivement les énergies fossiles.
L’Afrique est un continent riche en minéraux de transition. Elle attire les pays qui ont besoin de ces matières premières pour la production d’énergie renouvelable.
« Avec la transition énergétique, les pays africains riches en minéraux de transition doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ses ressources puissent être exploitées de manière équitable et juste et profitables aux communautés. Ces pays doivent anticiper les éventuels conflits qui peuvent être générés par ces ressources » a soutenu Boubacar Tamba, journaliste spécialisé sur la gouvernance des ressources minières.
Un rapport d’activité contenant des stratégies actionnables visant à créer une prise de conscience de l’impact du changement climatique dans les industries extractives sera produit et partagé avec les entreprises minières, les gouvernements et les partenaires techniques et financiers.
Oumar Ba, weerbijournal@gmail.com