La directrice de l’Observation sur les Migrations internationales, les Réfugiés, les Apatrides et l’Asile a soutenu qu’exiger une entrée régulière pour demander l’asile est contraire au droit international des réfugiés.
La migration est au cœur des prochaines élections aux États Unis. Exiger une entrée régulière pour demander l’asile est contraire au droit international des réfugiés.
La convention relative au statut des réfugiés et son protocole garantissent un droit de chercher asile et l’article 31 interdit même de poser des sanctions pénales aux demandeurs d’asile arrivés irrégulièrement.
A quelques jours des célébrations de la journée des réfugiés, le 20 juin, l’asile est encore instrumentalisé alors qu’il est question de fuir une crainte de persécution pour des motifs bien définis en droit international et d’une interdiction de renvoyer des personnes vers un pays où ces derniers risquent de subir des tortures, traitements inhumains et dégradants: le principe de non- refoulement.
L’arrivée d’un grand nombre de migrants et de demandeurs d’asile est une question majeure à laquelle des réponses basées sur le droit doivent être apportées dans le respect des règles en vigueur dans les pays.
Lutter contre l’immigration irrégulière est une nécessité afin de protéger les services et le système d’asile mais cela ne peut pas se faire au détriment des hommes, femmes et enfants qui sont obligés de fuir des persécutions. Contrôler l’immigration irrégulière en limitant le droit de chercher l’asile est préoccupant et porte atteinte aux principes et valeurs qui gouvernent le régime d’asile adopté par toute la communauté internationale au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Face aux multiples facteurs (conflits, guerres, catastrophes naturelles, changements climatiques, inégalités entre les régions et les pays, etc.), il est urgent de revoir les paradigmes sur lesquels les États se fondent pour adopter des politiques migratoires et d’asile.
Il y a un équilibre à trouver en agissant sur les causes et non sur les conséquences.
Depuis quatre décennies, des murs sont érigés de plus en plus, des frontières sont fermées mais le nombre de personnes en exil est en croissance exponentielle (plus de 100 Millions HCR, 2024) à travers le monde et presque dans tous les continents.
D’où la pertinence de bouger le curseur afin de trouver des solutions justes et durables pour les pays et pour les personnes en recherche de protection internationale.