Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a invité, mardi 12 novembre à Dakar, les acteurs des industries extractives à se formaliser pour bénéficier de l’appui des autorités pour le développement de leurs activités.
« Un acteur du secteur informel ne peut pas être aidé par l’Etat. Le 1er acte à poser, c’est de savoir qu’il faut être formalisé », a dit Birame Souleye Diop.
Il présidait la cérémonie officielle de la troisième édition des journées du contenu local. Organisées à Dakar les 12 et 13 novembre, ces journées tournaient autour du thème : « Contenu local, first oil et exploitation minière : en route vers une croissance durable ».
« L’Etat travaille avec une structure qui a un NINEA, un Registre de Commerce et qui respecte ses obligations envers l’Etat. Cet acteur (…) peut être accompagné par l’Etat dans le cadre de la montée en puissance, dans le cadre du développement des compétences, dans le cadre du transfert des compétences, dans le cadre de l’accompagnement financier qui permet de développer un privé national », a-t-il ajouté.
Avec le développent du secteur extractif au Sénégal, les autorités ont pris plusieurs initiatives pour renforcer la place des entreprises nationales dans la chaine de valeurs des industries extractives. La loi sur le contenu local est une mesure qui cherche à promouvoir les entreprises créées par des sénégalais pour tirer profit de l’exploitation des minerais et des hydrocarbures. « Nous avons besoin d’avoir un privé national fort, nous avons besoins d’avoir des jeunes formés, des jeunes capacités pour répondre aux besoins du développement durable », a lancé Birame Souleye Diop.
« Ce qui est important, c’est de savoir que la volonté sur la chaine de valeur du secteur extractif, c’est que les entreprises sénégalaises, les petites et moyennes entreprises, puissent se positionner, se développer, constituer de grandes entreprises et demain aller à l’assaut de l’Afrique, à l’assaut du monde », a-t-il ajouté.
Le ministre a rappelé qu’on ne peut pas construire un secteur extractif producteur de valeur ajoutée et qui participe au développement durable sans un développement approprié et précis du contenu local. « Quand on parle de contenu local, il faudrait comprendre que le but essentiel c’est de dire que l’entreprise qui participe au développement des projets est une entreprise sénégalaise », a expliqué Monsieur Diop.
Le développement des projets minier au Sénégal et en Afrique demande beaucoup de main d’œuvre. Les multinationales ont souvent besoin de partenaires et des sous traitants pour exécuter certaines tâches. « Il ne peut pas être acceptable que ces partenaires soient tous des sociétés étrangères », a affirmé le ministre de l’Energie.