Le Directeur général des mines et de la géologie du Sénégal a affirmé, mercredi 2 juillet à Paris, que le Sénégal a adopté une nouvelle approche pour le développement de la chaîne de valeur des minéraux critiques.
« Au Sénégal, il s’agit aujourd’hui de trouver un chemin de conciliation entre cette forte demande mondiale de minéraux critiques et nos propres aspirations à la valorisation locale. L’enjeu aujourd’hui est d’éviter que le Sénégal ne soit un simple fournisseur de minéraux lourds », a affirmé Ibrahima Gassama.
Il participait au 8ème sommet annuel africain des mines, qui s’est tenu les 2 et 3 juillet à Paris sur le thème : « Partenariat pour la prospérité : optimiser les bénéfices des richesses géologiques de l’Afrique ».
En 2024, le Sénégal a initié des réformes pour augmenter la part des recettes fiscales et renforcer la contribution des ressources minières dans la création d’emplois et la protection de l’environnement. Le pays a mis en place un comité technique pour la renégociation des contrats miniers.
Le secteur minier est considéré comme un levier de la productivité économique et un moteur de croissance pour le pays dans la vision Sénégal 2050.
M. Gassama a invité les autorités à définir un cadre juridique et à modifier le code minier de 2016 pour protéger les investisseurs locaux, assurer la souveraineté et la bonne gouvernance des ressources minières.
« La modification du code minier de 2016 pourra renforcer le positionnement du secteur privé national. Elle va encourager la valorisation sur place de nos ressources », a-t-il ajouté.
L’objectif est, selon lui, d’instaurer une justice environnementale et sociale dans l’exploitation minière.
« L’approche internationale doit changer et l’approvisionnement en minéraux critiques doit s’aligner parfaitement avec les aspirations du développement local », a-t-il conclu.
Le Mining On Top Africa est une plateforme de promotion et d’échange sur le futur du continent. Il permet aux acteurs du secteur minier de trouver des partenariats pour le développement et la croissance économique tirés par l’exploitation des ressources minières.
Oumar Ba, weerbijournal@gmail.com